Test-Achats dépose une plainte auprès de l’Autorité de la concurrence concernant les prix élevés des produits alimentaires, Fevia souhaite engager un dialogue avec l’ensemble du secteur agroalimentaire

L’organisation de consommateurs Test-Achats a déposé une plainte auprès de l’Autorité de la concurrence contre les prix élevés des produits alimentaires, affirmant que les consommateurs ne bénéficient pas de la baisse des prix sur les marchés internationaux des matières premières. Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire, a exprimé son regret quant à la plainte, affirmant que l’industrie avait absorbé les augmentations de coûts et que les marges étaient déjà extrêmement réduites.

Test-Achats a comparé les prix de 3 000 produits provenant de sept supermarchés et a constaté un taux d’inflation de 17 % pour le mois de juin. Malgré la baisse des prix de gros internationaux, l’organisation a souligné que les consommateurs ne constataient pas de diminution correspondante des prix dans les rayons des magasins. Test-Achats a cité des exemples tels que la farine, les produits laitiers et l’huile de friture, où les prix sont restés élevés ou ont même augmenté malgré la baisse des prix des matières premières. Les légumes étaient particulièrement chers, avec une augmentation moyenne de 33 % par rapport à l’année précédente.

Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire, n’est pas satisfaite de l’action de Test-Achats et soutient que la plainte ne sera pas utile.Selon le PDG de Fevia, Bart Buysse, des études de la Banque nationale et de l’Observatoire des prix ont montré que les marges dans l’industrie alimentaire et dans la chaîne agroalimentaire dans son ensemble étaient déjà très faibles. Buysse affirme qu’il a fallu du temps pour que l’inflation générale, déclenchée par la crise de la COVID-19 et intensifiée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, se traduise par une hausse des prix alimentaires. Pendant cette période, l’industrie alimentaire a absorbé l’augmentation des coûts des matières premières, de l’énergie, de l’emballage et d’autres facteurs. Cependant, ces augmentations de coûts ont récemment été intégrées aux contrats avec les détaillants.

La chaîne agroalimentaire

Buysse s’attend à ce que les négociations de contrats futurs prennent en compte à la fois les augmentations et les diminutions des coûts. Il souligne que des facteurs tels qu’une indexation salariale élevée, des matériaux d’emballage coûteux et un accès limité aux prix de l’énergie plus bas ont également eu un impact sur les prix. Fevia estime que l’accent ne devrait pas se limiter à l’industrie alimentaire, mais devrait englober l’ensemble de la chaîne agroalimentaire. La fédération prévoit d’entamer des discussions avec le ministre de l’Économie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, afin de traiter cette question de manière globale à travers des consultations sectorielles. Buysse suggère également que des changements de politique, notamment diverses taxes imposées à l’industrie, entravent les efforts de réduction des prix.

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