
Le célèbre chocolatier bruxellois, en plein essor, décidera d’ici deux ans d’une nouvelle implantation. Il devrait en tout état de cause rester dans ou aux alentours de la capitale.
Leonidas a le vent en poupe. Le chocolatier bruxellois a bouclé son exercice comptable 2017-2018 sur un chiffre d’affaires de 93,3 millions d’euros, en hausse de 8 % par rapport à l’exercice précédent. La rentabilité progresse elle aussi sensiblement :l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) bondit en effet de 66 % à 13,4 millions d’euros. Et le bénéfice net atteint quant à lui 5 millions.
Arrivé il y a un an et demi à la tête du célèbre producteur de pralines, Philippe de Selliers évoque pourtant une année de transition. « Nous avons réalisé une vingtaine de recrutements, notamment dans l’équipe marketing, renouvelé les deux tiers du comité de direction et réalisé des investissements à hauteur de 6 millions d’euros pour le futur. Tout cela ne nous a pas empêchés d’obtenir de très bons résultats », souligne-t-il.
Ces performances devraient permettre à Leonidas de réaliser son objectif de réaliser d’ici 2020 un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros et un Ebitda de 16 millions. Si 85 % des revenus proviennent de la zone « Benefralux » – la Belgique et ses trois voisins -, l’entreprise tourne de plus en plus ses regards vers d’autres marchés, plus ou moins éloignés. »Nous avons réalisé une vingtaine de recrutements, notamment dans l’équipe marketing, renouvelé les deux tiers du comité de direction et réalisé des investissements à hauteur de 6 millions d’euros pour le futur. »
Leonidas mise aussi sur un essor aux Etats-Unis et en Asie, en particulier au Japon et en Chine, un marché extrêmement complexe où trouver le bon partenaire commercial n’a rien d’évident. « Nous disposerons bientôt de quatre boutiques, mais je ne veux pas prendre de risques inconsidérés », dit le patron du chocolatier.
+20 % dans les aéroports
Autre créneau en progression sensible : le « travel retail », autrement dit les magasins duty free des aéroports. Présent dans des aéroports français (Charles de Gaulle), chinois, japonais ou encore à Dubai et bien sûr à Zaventem, Leonidas voit ses revenus progresser chaque année de 20 % dans ces lieux de passage où le chaland se laisse volontiers tenter par un petit ballotin. Le chocolatier entend bien pousser son avantage en continuant à y développer sa présence.
À plus long terme, la question de l’implantation de l’usine se pose avec de plus en plus d’acuité. Pas question, précise Philippe de Selliers, de quitter la Belgique: le savoir-faire de la main-d’œuvre y est inégalable. Mais le patron de Leonidas n’en fait pas mystère: rester au siège historique du boulevard Graindor, à Anderlecht, n’est pas une option à long terme.
Idéalement, le chocolatier aimerait rester à Bruxelles. Des discussions ont d’ailleurs déjà été ouvertes avec divers interlocuteurs, notamment politiques. « Le problème, c’est qu’on n’y vend plus de terrains pour les entreprises. Ceux-ci ne sont plus cédés que via des baux emphytéotiques », dit Philippe de Selliers.
Qui envisage dès lors d’élargir le champ des recherches à des sites autour de la capitale. Une nécessité, selon lui, pour pouvoir garder un personnel de production (entre 150 et 250 personnes selon les saisons, auxquels s’ajoutent 70 administratifs) dont le savoir-faire est difficilement remplaçable.
La décision devrait être prise d’ici la fin 2020.
Source: L’echo
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