
Si les entreprises veulent s’aligner sur le Green Deal européen, elles devront se creuser la tête. Même un tiers des entreprises alimentaires belges ne sont pas prêtes pour la transition. C’est ce que déclarent GraydonCreditsafe, société d’information commerciale, et Gondola, spécialiste du commerce de détail. Leur rapport met en garde contre « des rayons vides et même des pénuries alimentaires radicales ».
Les enquêtes menées dans le secteur alimentaire montrent que la transition vers le développement durable nécessite un investissement d’environ 5 % du chiffre d’affaires. Selon le rapport, moins de la moitié (49,52 %) des entreprises peuvent faire face à ce coût. Par ailleurs, 17,11 % d’entre elles disposent de réserves d’urgence suffisantes pour suivre et environ un tiers sombrerait.
Pour GraydonCreditsafe et Gondola, la solution est claire : « suivre l’argent ». Cet argent se trouve dans les entreprises qui n’ont pas besoin de puiser dans leurs réserves pour la transition. Il y aurait un excédent total de près de 11 milliards d’euros, alors que les besoins du secteur ne sont que de 1,4 milliard.
Action
Sans action, de nombreuses petites entreprises seront acquises par de plus grands acteurs, ce qui entraînera « l’uniformisation, une réduction de l’offre et une dépendance aux acteurs internationaux », avertit le rapport. Les auteurs plaident donc en faveur d’allégements fiscaux qui encouragent les grandes entreprises à investir. Leurs réserves devraient alors aller au reste de leur chaîne logistique, comme les agriculteurs ou les fournisseurs.
Des acteurs puissants, comme le groupe Colruyt, le font déjà pour leur propre chaîne. Mais au lieu de se consolider lentement, ils pourraient prendre des participations minoritaires sans engagement dans de petites entreprises.
« Actuellement, dans le secteur alimentaire, la solution de l’un est le problème de l’autre. À l’avenir, le secteur devrait se considérer comme un cycle, « au lieu de mettre le problème à la place du gouvernement ».
Qu’est-ce que le Green Deal ?
Le Green Deal européen vise à relever la crise climatique et à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050. Cependant, atteindre ces objectifs ambitieux n’est pas facile. Certains experts estiment que le Green Deal, tel qu’il est actuellement présenté, pose des défis économiques et que des règles devraient être imposées aux produits importés simultanément aux producteurs nationaux.
Source: VILT
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