
La crise du coronavirus a un gros impact sur les agriculteurs de pommes de terre qui vendent aux industries. Par contre, ceux qui fournissent les supermarchés se portent bien car les ventes directes fonctionnent bien.
La Belgique est réputée pour ses pommes de terre, et l’arrondissement de Huy-Waremme contribue à cette renommée. Mais la crise du coronavirus impacte fortement cette économie. Les industries tournent au ralenti et les exportations, nombreuses en temps normal, sont désormais au point mort.
Stocks
André Rigo produit chaque année environ 3.500 tonnes de pommes de terre à la Ferme de l’Espinette à Héron et vend 95 % de sa production aux industries. Mais aujourd’hui, les entreprises reportent des commandes, laissant l’agriculteur avec des stocks conséquents de pommes de terre.
« On est coincé avec nos stocks. Je suis assez inquiet. Il va y avoir un effet de cascade. On ne sait pas conserver des pommes de terre ad vitam æternam. Des nouvelles vont arriver et les anciennes seront toujours là ». La saison prochaine risque donc d’être impactée par ce stock actuel.
Comijn
Le secteur de la frite également se porte mal. Avec la crise du coronavirus, l’entreprise Comijn à Amay enregistre une perte de 60 à 70 % pour le domaine de la frite (la société vend également des pommes de terre « brutes » aux industries). « C’est un secteur qui a été très impacté avec la fermeture des friteries. La première semaine de confinement, on a fait 15 % du chiffre », commente Hervé Comijn, cogérant de l’entreprise. De grandes quantités de frites fraîches périmées ont ainsi dû être jetées.
L’entreprise tourne désormais au ralenti, notamment en fournissant les établissements qui font des livraisons. Cinq employés sur sept sont désormais au chômage. Mais Hervé Comijn reste toutefois optimiste : « Ça commence à reprendre. Je crois que c’est un secteur qui va se remettre ».
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