
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que les coûts cachés des chaînes alimentaires mondiales s’élèvent à 11,2 billions d’euros. Ces coûts cachés ont des répercussions sur les aspects sociaux, économiques et environnementaux, tels que la sous-rémunération, l’accès à la terre et le changement climatique.
L’analyse de la FAO concerne 154 pays et révèle que ces coûts cachés représentent 10 % du produit intérieur brut (PIB) de tous les pays en 2020. Selon le rapport, la Belgique aurait un coût caché estimé à 33 milliards d’euros.
Chiffres nationaux
Dans le passé, d’autres tentatives ont été faites pour mesurer les coûts cachés des systèmes agroalimentaires, avec des estimations comparables à celles de la FAO. Cependant, le nouveau rapport de la FAO est le premier à ventiler ces coûts au niveau national et à garantir leur comparabilité entre différentes catégories de coûts et entre les pays.
Environnement et santé
La majeure partie de ces coûts cachés (plus de 70 %) est liée à une alimentation malsaine. Cela entraîne l’obésité et des maladies chroniques, principalement dans les pays à revenu élevé et intermédiaire. Environ 20 % des coûts totaux sont liés à l’environnement, notamment les émissions de gaz à effet de serre, l’azote, les changements d’utilisation des terres et l’utilisation de l’eau, et cela touche tous les pays.
Mesures nécessaires
Les pays à faible revenu sont disproportionnellement touchés par les coûts cachés de la chaîne alimentaire, qui représentent un quart de leur PIB. Dans les pays à revenu moyen, les coûts représentent moins de 12 % du PIB, tandis que les pays à revenu élevé ont des coûts encore plus bas, représentant moins de 8 % du PIB. Le rapport appelle les gouvernements et le secteur privé à effectuer plus fréquemment des analyses détaillées des coûts cachés ou « réels » de la chaîne alimentaire et à prendre des mesures pour limiter les dommages.
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