Faute de compromis, la guerre du camembert continue en Normandie

Le compromis entre industriels et fabricants traditionnels de camemberts aurait permis la création d’une grande AOP normande. Il a été rejeté à une courte majorité.

Les professionnels du camembert de Normandie ont finalement rejeté en assemblée générale un projet de compromis proposé il y a deux ans pour tenter de régler la guerre des deux camemberts pesant depuis des décennies sur la célèbre appellation fromagère, ont-ils indiqué vendredi.

L’assemblée générale « a rejeté à 53 % le nouveau cahier des charges » proposé, un compromis entre industriels utilisant le lait pasteurisé et fabricants traditionnels au lait cru, visant à créer « une grande AOP normande », a précisé Patrick Mercier, président de l’association de défense et de gestion de l’AOP Camembert de Normandie, dans un communiqué.

L’AOP pour les industriels sous conditions

Le projet d’accord, bouclé en février 2018 sous l’égide de l’Institut national des appellations et origines (INAO), aurait accordé à partir de 2021 la dénomination « camembert AOP de Normandie » à tout fromage, y compris les industriels au lait pasteurisé, fabriqués dans une zone définie en Normandie. À noter que c’est déjà le cas pour le maroilles depuis 1976.

En échange, les industriels avaient dû accepter un renforcement des contraintes de production, notamment l’obligation pour les producteurs d’avoir plus de vaches normandes dans leurs troupeaux de vaches laitières.

Il prévoyait aussi la création d’une sous catégorie plus exigeante « véritable camembert de Normandie » au lait cru et moulée à la louche.

Source: La Voix du Nord

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