Coca, Danone et les autres s’inclinent devant SodaStream

Les principaux producteurs d’eaux minérales et de boissons rafraîchissantes viennent de perdre le procès qu’ils avaient intenté contre SodaStream. Le fabricant de machines à gazéifier était poursuivi pour une campagne publicitaire jugée discriminatoire, humiliante et trompeuse. Les juges n’ont pas suivi la thèse des producteurs de boissons.

Spadel, Coca-Cola , Danone , Nestlé et d’autres producteurs de boissons avaient décidé d’unir leurs forces contre Sodastream , le fabricant de machines à gazéifier. Il faut dire que ces mastodontes des boissons avaient peu goûté les campagnes publicitaires lancées par SodaStream.

Le but de l’action en justsice? Faire interdire la diffusion cette campagne jugée discriminatoire, humiliante et trompeuse.

« Fuck plastic bottles »

Calquée sur une scène culte de la série « Game of Thrones » et intitulée « Shame or glory », on y voit un consommateur ayant acheté des bouteilles d’eau gazeuse dans un supermarché se faire poursuivre par la religieuse Septa Unella activant une clochette et répétant « Shame » jusqu’à ce que le consommateur en question « bascule » dans la série « Game of Thrones » et soit pris à partie par une foule dénonçant son comportement.

Le message de cette campagne étant le suivant: les bouteilles en plastique ont un impact négatif sur l’environnement, ce qui n’est pas le cas de l’eau gazéifiée. Enfin, un t-shirt flanqué du solgan « Fuck plastic bottles » atait distribué aux clients achetant une machine SodaStream.

50.000 euros d’astreinte par jour

Dans un premier temps, la Fédération royale de l’industrie des eaux et des boissons rafraîchissantes (Fieb) était montée au créneau au nom de ses membres, mais la justice a estimé que les statuts de cette Fédération ne lui permettaient d’intenter une action en justice au nom de ses membres. Ces derniers ont donc décidé de prendre le relais de la Fédération. Parmi les parties demanderesses, on retrouve donc Spadel, Coca-Cola, Danone, Nestlé et Roxane Nord (Cristaline, St Yorre ou Vichy Célestins). Ces prodcuteurs demandaient aux juges de faire cesser la diffusion des trois spots publicitaires jugés litigieux sous peine d’une astreinte de 50.000 euros par jour de publication sur Internet, de 1.000 euros pour chaque support individuel (notamment les t-shirts) et de 10.000 euros par diffusion sur d’autres canaux.

Humour et parodie

Dans leur arrêt, les juges de la cour d’appel de Bruxelles ont estimé que les campagnes de SodaStream ne comportaient aucun revoi ou comparaison à des marques de concurrents potentiels. Les juges ont considéré que SodaStream se contentait d’évoquer la problématique abstraite de l’impact des bouteilles en plastique sur l’environnement, sur l’écologie et sur le changement climatique. Tout comme les juges ont considéré qu’il n’était pas imaginable que les consommateurs moyens puissent confondre une machine servant à gazéifier l’eau avec des eaux minérales ou des boissons rafraîchissantes vendues dans des bouteilles en plastique.

Partant de ce principe, il ne peut pas être question de publicité comparative. En outre, le fait que les bouteilless en plastique aient un impact négatif ne peut pas être reproché aux producteurs d’eaux et de boissons qui, précisent les juges, ne sont pas producteurs de bouteilles. Les campagnes publicitaires menées par SodaStream ne sont pas dénigrantes à l’égard des parties demanderesses.

Enfin, compte tenu du caractère humoristique et caricatural des films publicitaires visés par l’action, les juges ont estimé que les consommateurs moyens ne pouvaient pas être induite en erreur. Pour toutes ces raisons, l’action a été jugée recevable mais non fondée. Les producteurs d’eau et de boissons rafraîchissantes ont été condamnés à payer les frais de la procédure.

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